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Médias
Une situation qui inquiète, d'autant que les budgets des CPAS ne suivent pas toujours.
"Malheureusement, cette augmentation ne m'étonne pas", explique Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la pauvreté.
"Elle est liée aux évolutions institutionnelles et structurelles de la manière dont le pays gère les droits des gens. Il faut renforcer la sécurité sociale, faire confiance aux gens, croire qu'ils ont envie de faire quelque chose dans la vie et proposer du travail de qualité. Puis il y a bien sûr eu les crises, les crises sanitaires et de l'emploi. Il y a du travail aujourd'hui mais lequel ? A quel condition, de quelle qualité ? Est-ce que la santé le permet ?", s'interroge Christine Mahy.
"Personne ne rêve de ce revenu, ce n'est pas un rêve en soit", continue-t-elle. "Personne ne le veut à vie, pour bien vivre. Si même il y a un maigre pourcentage qui pense cela, la majorité large des gens n'ont aucun désir de pousser la porte du CPAS".
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La commission des Affaires sociales de la Chambre a approuvé mardi un projet de loi instaurant l'obligation pour les futurs gouvernements fédéraux d'adopter un plan de lutte contre la pauvreté et les inégalités dans les 12 mois suivant leur installation. Le texte, voté à l'unanimité moins l'abstention de la N-VA, peut désormais être inscrit à l'agenda de la séance plénière.
Une bonne nouvelle!
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RTL ICI
SUd Info ICI
Des milliers de demandeurs d’asile laissés sur le carreau
Pendant ce temps là…
Le gouvernement affirme qu’il leur est loisible de se réfugier dans les centres d’accueil d’urgence, déjà surchargés, pour lesquels il est impossible de prendre en charge plus qu’il n’est matériellement possible. Il ne reste plus que les lieux publics, parcs, gares, recoins isolés de la ville pour trouver repos. L’Etat ne s’arrête pas là. Les grandes gares se trouvent être les endroits où se rassemblent voyageur·euses, personnes sans abri, sans papiers et en demande d’asile. Depuis quelques semaines, le gouvernement s’est lancé dans une chasse à toute personne installée au sein des gares, et dans ces alentours, police, agents fédéraux de l’office des étrangers, agents de sécurité patrouillent….
Collectifs et associations se sont mobilisés tant bien que mal pour tenter de leur donner un semblant de dignité, dans des campements de fortune le long du canal, par l’occupation de bâtiments vides (allée du Kaai, futur centre de crise fédéral, bâtiment rue de la Loi situé à côté du siège du parti de la secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration). Cela n’a rien donné. Ce 21 août, l’Etat a été condamné à prendre en charge l’occupation rue de la Loi, et a une fois de plus décidé d’ignorer le jugement de la justice de paix de Bruxelles.
Le 29 août, Nicole de Moor a communiqué par voie de presse sa décision de suspendre l'accueil des hommes isolés demandeurs d'asile. Elle a été rapidement soutenue dans cette démarche par le Premier ministre puis par l'ensemble du gouvernement. Ce 13 septembre, suite à un xième recours en justice introduit par des organisations, cette décision a été suspendue par le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, car illégale.
La ligne politique est claire : le gouvernement ne respecte ni ses obligations internationales, ni ses propres lois depuis des mois, et officialise ainsi une politique illégale pourtant déjà condamnée des milliers de fois par le pouvoir judiciaire. Le gouvernement assume ne pas respecter les décisions de justice et met gravement en péril l’Etat de droit en Belgique. La conséquence de cette politique est d’envoyer des centaines de personnes par mois dans la rue.
Il n’y a pas de « crise » de l’accueil. Le nombre de demandes d’asile n’a aucunement dépassé celui de 2015, suite à la guerre en Syrie. Il y a, en revanche, une crise orchestrée par un gouvernement ouvertement dans l’illégalité. Un gouvernement qui organise un crime d’Etat à l’échelle nationale.
Les solutions existent
Depuis deux ans, les associations de terrain ont proposé des solutions concrètes sous diverses formes, dont une feuille de route co-signée par une cinquantaine d’associations de tout le pays, en septembre 2022. Par ailleurs, il existe des mécanismes déjà inscrits dans la loi pour alléger la pression sur Fedasil et Bruxelles, comme le plan de répartition sur les communes. Le gouvernement doit décider de l’activer, ce qu’il refuse catégoriquement de faire depuis deux ans.
Toutes les stratégies ont été utilisées afin de mettre à disposition toutes les solutions possibles au gouvernement. La secrétaire d’Etat reste fermée à toutes ces solutions, à toute aide et à tout soutien de la part du milieu associatif. Il n’est plus lieu de demander, il est l’heure d’exposer ce crime face à l’électorat.
"On est plus enclin, en Flandre, à pousser des gens vers des emplois pas toujours idéaux en termes de qualité du travail ou de salaire", estime Christine Mahy.
"Nous sommes favorables à l’emploi, mais ce que nous ne voulons pas, c’est que l’on revienne sur les acquis sociaux, en poussant des personnes vers des emplois qui ne les sortiront pas de la pauvreté, et parfois même, aggraveront la situation."
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L’Ardennaise est la figure emblématique de la lutte contre la pauvreté. « Le combat d’une vie », assurent ceux qui la connaissent. A la tête du Réseau wallon éponyme, elle alterne les négociations avec les politiques et la présence sur le terrain, aux côtés des personnes précaires. Un ancrage qui nourrit à la fois son pragmatisme et une analyse systémique de la société.
Conflit chez Delhaize: Lancement de nouveaux outils de mobilisation avec le soutien de trois personnalités publiques Les travailleurs et travailleuses de Delhaize l'avaient annoncé: la seconde mi-temps du conflit serait longue et difficile. Surtout pour Ahold-Delhaize. En présence de le cinéaste Luc Dardenne, la dirigeante et militante de la lutte contre la pauvreté Christine Mahy, et la directrice de la Fédération des services sociaux Céline Nieuwenhuys.
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