La pauvreté se calcule sur base des revenus d’un individu ou d’un ménage. Si nos revenus sont inférieurs à ce qu’on appelle le « seuil de pauvreté », alors nous sommes en situation de pauvreté. Pour l’année 2019, en Belgique, le seuil de pauvreté était de 1.230€ net par mois pour une personne seule et de 2.584€ net pour un ménage comprenant deux adultes et deux enfants.
Outre le revenu, différentes variables rentrent en compte : la qualité du logement et du travail, les liens sociaux et familiaux, etc. Pour le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, il existe encore une autre balise, celle du flux tendu. « Quand les gens vivent en flux tendu, tout l’argent qui rentre sert à payer tous les frais et il n’y a pas moyen de mettre un seul euro de côté », précise Christine Mahy. Ils entrent alors dans une situation de privation que ce soit pour se détendre ou pour faire face aux imprévus de la vie. Les personnes en flux tendu ne se permettent pas d’aller chez le coiffeur, de s’offrir un petit resto de temps en temps, ou d’aller au cinéma.
« La réalité du flux tendu c’est une question de calcul, d’angoisse. Les gens vivent dans la peur du mois suivant. Et cette insécurité commence à les miner, donc il y a des conséquences immatérielles », déplore Christine Mahy. Les personnes en flux tendu ont tendance à étaler leurs factures, à faire des emprunts pour payer les dépenses essentielles, etc. Ils peuvent alors entrer dans une spirale de pauvreté qui s’aggrave chaque mois.
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