"Les pouvoirs publics devraient montrer qu’ils cherchent des pistes. Le fait qu’ils ne prêtent pas assez attention aux conditions de vie des gens cultive le déni. Si on n’a pas la possibilité de respecter l’impératif de sécurité sanitaire, alors on dit que le virus n’existe pas ou qu’il n’est pas si dangereux… Sinon, ces personnes seront toujours mises devant la contradiction de ne pas faire assez bien ce qu’il faut. Le déni par rapport au coronavirus, c’est leur moyen de défense." Il faut communiquer vers cette partie de la population, qui se sent toujours déconsidérée, mais il faut surtout mettre des moyens en place pour soutenir ces publics, insiste Christine Mahy. "Ce n’est pas par hasard que des groupes de jeunes racontent sur les réseaux sociaux qu’ils ne croient pas au coronavirus, que c’est une invention des autorités pour encore plus les contrôler dans l’espace public. On doit entendre ce qu’ils ont à dire dans leur colère. C’est très compliqué après plusieurs décennies d’abandon de politiques de prévention."
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