"Si l'on en croit plusieurs titres parus à la sortie du rapport de l'IWEPS, la Wallonie est l'une des régions les plus égalitaires du continent. Mais la réalité est nettement plus compliquée que cela.
La Wallonie, terre d'égalité ? Selon l'IWEPS, l'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique, les inégalités y sont limitées grâce à "un modèle social alliant une négociation collective généralisée et une sécurité sociale extensive". La Wallonie affiche un indice de Gini, méthode de calcul des inégalités basée sur le revenu, de 0,256. "Cela veut dire qu’en Wallonie, si l’on prend deux personnes au hasard, en moyenne, leur différence de revenu équivaudra à environ un quart du revenu moyen wallon" lit-on dans le rapport 2019 des "Chiffres clés de la Wallonie". Un taux qui renvoie à celui des pays scandinaves, souvent pris en exemple dans le domaine. Une bonne nouvelle à première vue.
Pourtant, il est difficile de nier le niveau de pauvreté qui gangrène la Wallonie. Le rapport ne le fait d'ailleurs pas. Après avoir mis en évidence l'indice de Gini, il rappelle que "la pauvreté de condition de vie est plus marquée" en Wallonie. Avec 8,6%, le taux de privation matérielle sévère y est par exemple supérieur à la médiane européenne, alors qu'une habitation wallonne sur cinq présentent des problèmes d'humidité. "Le coefficient de Gini donne un type de regard, basé sur le revenu. Mais quelqu'un qui gagne 15 euros de plus que le seuil de pauvreté ne comptera pas dans les stats. On ne pourra pourtant pas dire qu'il vit confortablement" signale Christine Mahy, Secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté..."
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