Alors que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles entame cette semaine son conclave budgétaire, onze associations rassemblées autour de la Ligue des familles ont lancé lundi un appel commun pour la mise en oeuvre de la gratuité scolaire dans l’enseignement primaire.
Après l’introduction depuis quelques années de cette gratuité en maternelle -qui évite aux parents de devoir acheter du matériel scolaire-, celles-ci demandent l’extension de cette mesure aux deux premières années de primaire dès l’année prochaine et la planification de son extension progressive au reste des années de primaire, en suivant la mise en œuvre du tronc commun.
Selon ces associations, la mesure coûterait quelque 4 millions d’euros par an et par année scolaire, un effort qu’elles jugent"relativement limité" au regard du budget de la FWB (plus de 11 milliards d’euros, ndlr).
Outre cette extension de la gratuité, les signataires réclament également des mesures non budgétaires de soutien aux parents, comme le plafonnement du prix des excursions et voyages en primaire et secondaire, l’introduction d’un maximum à facturer pour les fournitures dans les années où la gratuité ne serait pas mise en place à la rentrée prochaine, la fin des frais dits facultatifs, et particulièrement, la fin des possibilités de demander l’achat dit facultatif de matériel informatique.
Outre la Ligue des familles, cette lettre commune est également appuyée par le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, les associations de parents de l’enseignement libre et officiel, les fédérations de CPAS wallons et bruxellois, les écoles de devoirs,…
La ministre de l’Education Caroline Désir (PS) s’est déjà dite à plusieurs reprises favorable à l’extension de la gratuité aux primaires dès la rentrée prochaine, tout en rappelant dans la foulée les maigres moyens financiers à disposition de la FWB.