60 structures en lien avec la jeunesse demandent la tenue d’une conférence interministérielle permettant la création d’une Stratégie jeunesse dès 2021 comprenant notamment un Plan de relance spécifique co-construit avec les jeunes et l’associatif jeunes.
Ces dernières semaines, les cris d’alerte et de détresse des jeunes sur la manière dont ils/elles vivent cette période de pandémie ne font que se succéder. Voilà maintenant presque un an que l’on demande aux jeunes de tout sacrifier. Les constats sont affligeants : perte de sens, perte d’emploi (CDI, CDD, intérim, job étudiant), perte de liens sociaux, diminution de la qualité de leur enseignement, …
Être jeune en 2021 se résume à la perte de beaucoup de choses et à l’amplification des problèmes déjà présents avant la pandémie.
La question de la santé mentale des jeunes doit, plus que jamais, faire l’objet d’une attention extrême de la part de nos politiques. En effet, on leur rappelle quotidiennement leurs devoirs (qu’ils/elles respectent autant que leurs ainé·e·s) et même parfois leur responsabilité (infondée) dans la propagation de l’épidémie. À plus long terme, on leur prédit un avenir noir où ils/elles seront les premières victimes de la crise post-covid. Mais qu’en est-il de leurs droits ? Quelles perspectives quant à leur avenir ?
On évoque un assouplissement de certaines règles dans les prochains, jours mais cela ne sera clairement pas suffisant ! Le Forum et les co-signataires demandent des perspectives et des garanties concrètes pour les jeunes dans toute une série de domaines. Pour ça, un Plan de relance, et surtout de résilience, avec la jeunesse au centre des préoccupations, est nécessaire.
Aujourd’hui, les co-signataires de la présente carte blanche demandent que les travaux relatifs à une Stratégie jeunesse soient lancés de toute urgence. Ceux-ci devront associer toutes les parties prenantes en lien avec la jeunesse ou accompagnant les jeunes, l’ensemble des niveaux de pouvoirs belges et les jeunes bien évidemment.
Cette Stratégie devra notamment comprendre les axes prioritaires suivants :
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Le lancement de processus de résilience permettant l’expression des ressentis des jeunes et la collecte de leurs paroles. À ce titre, toutes les structures prenantes en lien avec la jeunesse ou accompagnant les jeunes sont des forces motrices incontournables qui, par la reprise de leurs activités, offriront aux jeunes des espaces d’expression.
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La création d’un Plan de relance transversal prenant en compte les résultats du processus de résilience et les besoins qui en découlent afin de donner des perspectives d’avenir aux jeunes.
Il est plus qu’urgent que les jeunes dans toute leur diversité soient placé·e·s au centre des préoccupations et des débats. Lutter contre la dégradation de leur santé mentale et de leurs conditions matérielles d’existence passe également par les perspectives d’avenir que la société va leur proposer. La réponse politique qui leur sera donnée aujourd’hui, ou non, déterminera si la prochaine pandémie sera celle de la santé mentale des jeunes.
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