Un pauvre c’est comme un compte en banque, ça se gère.
La méritocratie au service des plus riches.
J’ai jamais été un mauvais, j’ai jamais été un bon, j’ai toujours été un homme moyen.
Le pire avec le moyen c’est qu’il pense qu’il a ce qu’il mérite. Que les sommets sont atteints par ceux qui le veulent vraiment.
Un moyen ça va à l’usine ou ailleurs, du moment qu’il ne fasse pas trop de bruit, enfin, on l’espère !
En dessous du moyen, il y a le précarisé, le chômeur, le pauvre. Le problème avec le pauvre, c’est qu’il coûte de l’argent à l’Etat, au moyen. C’est pour ça qu’il faut le contrôler, l’activer, et surtout le surveiller. Parce que du travail il y en a, il suffit de le trouver, enfin, c’est ce qu’on dit !
Evidemment, un pauvre, un précarisé, une petite gens ça se gère ! C’est même un des principes d’une société capitaliste. Réfléchissez un peu, sans pauvres comment voulez-vous baisser les salaires ? Mais pour ça il va falloir les empêcher de tourner en rond (sic), il faudra leur faire peur, les angoisser, sans oublier de les reproduire.
Moi, ça fait vingt ans que je me dépatouille dans le secteur socio-culturel dans un quartier populaire. Cette angoisse qui vous consume, qui vous démolit à petite dose, je la vois, je la vis tous les jours, dans l’association dont je suis le « Dirlo », et plus le temps passe, plus j’ai les boules.
Dans mes révoltes, mes interrogations, dans le rôle que je prends ou que je ne veux plus prendre, je vous emmène sur le chemin d’un concept clé dans l’imaginaire libéral : la méritocratie.
En pleine actualité, quand les accords du gouvernement vont jeter des milliers de personnes dans une précarité insoutenable, quand les patrons, leur fédération et certains médias mettent les travailleurs les uns contre les autres, cette conférence vous amène dans les coulisses de ces stratégies de domination diablement efficaces.
Dans le cadre du 10ème Festivanakkam
Samedi 14 mars 2015 - 19h30
CPCR, Jonruelle 11 à 4000 Liège
Les Alter’actifs et Vivre Ensemble vous invitent à la
Conférence Gesticulée de Thierry Barez