(Organisée par l’asbl Migrations Libres du 19 au 29 juillet 2019/ Liège-Chiny)
Texte de Sébastien Magnette – Animateur en prévention des inégalités au RWLP / Olivier Vangohetem – Facilitateur en prévention des inégalités au RWLP
Tout au long de ces dernières années, certaines politiques migratoires ont éloigné un grand nombre de personnes de leurs droits fondamentaux, pouvant les amener à un risque accru de conditions de vie précaires. Ces mêmes politiques alimentent des discours de « mésinformation » et d’incompréhension stigmatisant voire opposant migrant.e.s et personnes vivant des situations de précarité…le RWLP s’insurge contre cette orientation.
Le RWLP revendique que les populations ne doivent pas être mises en concurrence.
En effet, nous estimons que les mêmes causes sont à l’origine de multiples formes d’appauvrissements… (Voir encadré ci-contre). C’est pour ces raisons que le RWLP a apporté son soutien logistique et humain à l’initiative portée par l’asbl Migrations Libres, notamment en prenant part à une marche organisée durant cet été.
Cette association a vu le jour il y a plus d’un an, portée par un collectif de citoyen.ne.s. Elle poursuit un double objectif : à la fois humanitaire et politique (voir : https://migrationslibres.be/qui-sommes-nous/ ). Ses membres et sympathisants ont mis sur pied, du 19 au 29 juillet dernier, une marche pour une Wallonie hospitalière (voir : https://migrationslibres.be/marche/). Ralliant Liège à Chiny, l’idée était d’une part : de partager des moments de rencontres entre « ruraux » et migrants et d’autre part, d’interpeller les élus locaux lors des différentes étapes.
Chaque localité traversée fut l’occasion de rencontres, d’échanges entre populations et marcheurs. Ces derniers ont pu remettre, parfois en main propre, un courrier à un élu politique communal. (Voir :…lien vers le courrier remis). Lors de ces points d’arrivées, un accueil chaleureux, organisé par des acteurs associatifs locaux ou des citoyens, attendait les participants. Ceux-ci ont pu bénéficier d’un repos bien mérité et de repas conviviaux afin de reprendre des forces pour l’étape du lendemain.
Durant certaines de ces étapes, une soirée « rassembleuse » était programmée : repas, projection de documentaire, théâtre action, débats…une diversité d’activités qui ont renforcé les échanges et la rencontre.
Que ce soit dans les moments d’efforts, dans les temps de repos ou les instants plus festifs…de réelles solidarités et fraternités se sont créés. Autant de pas l’un avec l’autre et les uns vers les autres…en route vers une compréhension mutuelle et réciproque.
Une soirée à la Petite Foire de SEMEL…Une rencontre entre agriculteurs d’ici et d’ailleurs…des réalités qui nous rapprochent… L’industrie agro-alimentaire accapare en Afrique des territoires importants privant les paysans de leurs terres où ils cultivent notamment des tomates. Les paysans sont alors contraints de fuir leur pays, leurs terres, parce qu’ils n’y gagnent plus leur vie. Ils s’exilent en Europe et traversent la méditerranée, pour finalement arriver dans le sud de l’Europe (Espagne, Italie) et trouve du travail (exploités) dans ces mêmes industries agro-alimentaire pour travailler le même produit qu’ils travaillaient au pays (des tomates par exemple). Ces produits forts concurrentiels sont vendus dans ces pays africains. Empêchant les paysans restant, ceux à qui l’on n’a pas volé la terre, de vivre de leur travail. Ils sont alors, eux aussi obligés de s’exiler. Ces migrants sont qualifiés de migrants économiques, ceux-là même à qui on accorde le moins l’asile.