Intervention de Christine Mahy dans la commission parlementaire : Précarité étudiante - perspective transversale
"Malheureusement, la précarité étudiante n’est pas récente alors qu’il est paradoxal de ne pas y remédier lorsque tout le monde s’accorde à dire que faire des études participent non seulement à faciliter le fait de trouver du travail, d’absorber les diverses mobilités sociales avec plus de facilité, de s’adapter aux évolutions sociétales et professionnelles, de pouvoir participer plus pleinement à la démocratie et aux lieux de décision… et donc aussi de lutter contre et réduire la pauvreté et les inégalités.
Malheureusement, force est de constater également que l’enseignement obligatoire échoue encore massivement avec les enfants issus de milieux défavorisés et avec les enfants issus de la migration, et que dès lors, un grand nombre d’entre eux n’entameront pas d’études dans l’enseignement supérieur alors qu’ils l’auraient désiré et qu’ils en seraient capables. Nous ne parlerons pas de ceux-là aujourd’hui, mais il va sans dire que c’est dès l’enseignement maternel que se construit l’avenir plus serein des enfants comme étudiants dans le supérieur, sans verser dans le déterminisme. Et que dire de la gratuité scolaire qui n’est toujours pas effective (plus lourd dans le professionnel et le technique).
Malheureusement, la question de la réduction des inégalités comme balise fondamentale de l’évaluation de nos dispositifs publics garants de la justice sociale, est aussi bien trop peu présente pour évaluer, et dès lors faire évoluer, le fonctionnement de l’enseignement supérieur. Le fait de travailler sans cesse à partir de moyenne en est une dérive importante outre le biais scientifique majeur incompréhensible."
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Article de L'Avenir